Miracle !
De notre côté aussi, l'inquiétude primait. On ne peut pas affirmer qu'on était les jeunes parents les plus coolos de l'univers. Inquiets, hyper réactifs... On a été très surpris quand il a commencé, vers 4 mois, à faire des nuits complètes, en s'endormant seul dans son lit.
On était surpris mais ravis.
Et puis vers ses 18 mois, entre les otites, la première pose de diabolos et ma reprise de boulot qui s'est très mal passée dans l'entreprise qui a fait basculé ma carrière, tout a sauté.
D'abord, cette fièvre énorme qu'il atteint très vite, du 41 en 2h. Et puis la douleur que provoque l'otite. On s'est retrouvés avec un bébé dont on avait peur qu'il convulse, qu'on voyait parfois délirer tant sa température atteignait la stratosphère.
On sait que l'exceptionnel devient très rapidement l'habitude chez les petits.
Donc endormissement dans les bras ou couchés à côté de lui, multiples réveils par nuit... Par excès de fatigue, on avait tendance à le prendre avec nous vers la fin de la nuit, pour se reposer quelques heures.
Dés que son lit s'est transformé en lit de grand, il pouvait facilement en descendre seul. Et là, c'est devenu la fête du slip. Il s'endormait avec nous dans sa chambre (parfois cela pouvait prendre très longtemps) et au moindre réveil, il débarquait. Au début, on se fâche, contre lui ou entre nous. Et puis après quelques semaines, on doit avouer qu'on ne le sentait même plus arriver entre nous 2. On se réveillait le matin à 3, lui en mode étoile de mer et nous recroquevillés dans les coins.
Les amis, les médecins sont plein de bons conseils. Pour la pédiatre sans enfant, c'est très facile. On le couche, on le laisse hurler et hop, le problème est réglé (lol) !
On a essayé... Promis... Sauf que souvent, vers 3h du matin, il hurlait toujours, et nous aussi. Je ne sais pas combien de fois j'ai pleurer en même temps que lui lorsqu'on tentait cela.
J'ai commencé à pas mal y réflechir. En même temps, on est dans une période ou le "presque 4 ans" s'interroge sur l'autonomie. La sienne et celle des autres. Par exemple, il adore décider. Pour ses chaussettes, son slip, le doudou qu'il choisit, s'il préfère un yaourt aux fruits ou nature avec un peu de sucre...
Dés qu'on peut il décide. Il a l'impression d'être grand et remet naturellement en cause l'autorité des "grands".
Quand je conduis par exemple, il me questionne. Pourquoi je n'avance pas quand le feu est rouge ? Pourquoi je freine ? Pourquoi ce n'est pas moi qui décide de tout ?
Alors on explique. On explique que, même nous, on obéit à une certaine autorité (putain ça fait peur quand je l'écris comme ça). Qu'on a beau être grands, adultes, on est soumis à des règles. On ne décide pas de tout.
Je crois que c'est là que ça s'est débloqué. J'ai commencé à dire que j'avais pas envie que le gentil docteur ne se fâche contre moi, que vraiment c'est pas nous qui décidons, que le dodo dans son lit, c'est très important.
On réexpliquait "Non, c'est dans ton lit, tu ne viens pas. Tu fais un câlin à Doudou et tu dors". On a pas parfaitement dormi, c'était très haché !
On reçoit des copains le lendemain, ils savent comme cela a été galère et encouragent à donf, sont ravis de rencontrer Bubulle.
Trève de plaisanterie, on est super étonnés mais ravis que cela fonctionne aussi rapidement. On se dit que, si on avait su, on aurait balancé 2€ dans un poisson il y'a belle lurette !!!
Alors je ne dirai qu'une seule chose : à ceux qui galèrent, continuez de chercher. La solution viendra. Au pire, vous câlinez un enfant qui en a besoin. N'entrez pas dans le conflit, ni avec lui, ni entre vous. Ca ne solutionne rien, et ça fatigue encore plus.
Pour les autres, ceux qui ont de la chance, on vous envie. VRAIMENT ! Alors mollo sur les bons conseils, les "tu devrais pas faire comme ça". Les enfants ne sont pas tous calqués sur le même modèle, et les parents fatigués n'ont pas besoin d'entendre qu'ils sont super nuls, ils sont déjà cuits et à bout d'idées. Si vous voulez aider, prenez le petit qui pose problème une nuit et amusez-vous bien !
Le tout, c'est que tout le monde atteigne son objectif. Certains veulent que l'enfant dorme et se repose, même si c'est dans le lit des parents. D'autres veulent affirmer leur autorité ou rentrer dans le rang, et laissent pleurer. Pas de recette miracle. Encore une fois, être parent c'est comprendre ça !