Article 1 : comment deviens-tu une chose qui chouigne dés qu'un bébé apparaît ?

La recette est très simple ! Tu prends un homme et une femme (n'y voyez aucun sectarisme contre le mariage pour tous mais Mère Nature la bien-aimée a quand même fait en sorte que papa rentre dans maman pour faire un bébé) qui s'entendent bien, qui sont normaux pourtant et qui un jour, sous l'impulsion de la dame (évidemment...) décident que ne plus dormir, sentir le lait vomi et prendre plaisir à remplir les couches qui coûtent un bras, et se disent que ça pourrait être chouette !

C'est complêtement insensé me direz-vous ? Comment des gens sains d'esprit, adultes et responsables, peuvent-ils décider de saborder leur couple, leurs week-ends devant Grey's Anatomy et des comptes en banque dignes d'une jachère africaine pour s'occuper d'un petit être puant, qui risque de devenir un adolescent boutonneux et un adulte tueur/violeur/cannibale ?

La réponse n'est pas simple (et je t'ai vu rebondir, lecteur, lorsque j'ai parlé plus haut de l'impulsion tout à fait féminine). Mais voilà, il se trouve qu'un jour, les dames (pas toutes mais une grande partie) croisent une poussette et se disent "tiens, j'ai eu comme un pic dans le ventre là...". Puis une deuxième, une troisième... jusqu'à réver qu'elles accouchent sur l'une des tables de collège (oui oui, Freud aurait un peu de boulot là...).

La nature doit être bien faite ! Parce qu'avec toutes les bonnes raisons que je viens d'énoncer, cela fait des milliers d'années que les femmes enfantent, sinon, ni moi ni toi, on ne serait là ! Donc oui, dans mon cas, c'est moi, votre serviteuse, qui ai dit un jour au mâle : On fait un bébé j'en peux plus, j'ai mal, je pleure comme une con dés que je rentre dans une maternité !!!!

La négociation s'entamait...

Et oui, parce que, sans douter des sentiments de l'homme des bois, il se trouve que là, son air de merlan pas frit m'a un tantinet secouée.

On était bien comme ça, oui il veut des enfants, mais là... C'est tôt non ? (10 ans). Ca va nous coûter cher (on a quand même du boulot, des diplômes, on se préparait à acheter un appart), et puis... mais oui !!! Il avait la solution, j'en avais envie parce que nos potes (des trentenaires comme nous, des dizaines de couples quand même) en avaient ! Et donc je me projetais... (Heureusement qu'il a pas fait psycho quand même... sinon, à son deuxième argument, j'aurais pas su quoi dire tellement on aurait crevé la dalle !).

Bref, on était pas plus avancés... On a même réussi à se payer de bonnes petites engueulades comme on les aime. Et puis, après des mois de négo... On se lance !

Ca tombe à peu près en même temps que l'achat de notre "nid", autant vous dire que quand je dit "ready", c'est pas juste pour me la péter !

Papa dans maman donc...

Alors on fricote... C'est sympa aussi, de retrouver une libido de début, quand on était des amoureux quasi adolescents... Qu'on pouvait faire ça un peu partout, sans se poser de question... Parce que ATTENTION SPOILER !!! Si tu es un jeune couple, ne lis pas ça sinon, tu vas sauter par la fenêtre... au bout de 10 ans (ou presque...) tes escapades coquines à tout bout de champ de tes premiers jours, tu les as oubliées !!! Elles sont enfouies loin loin, à côté de ton job étudiant ou de ta première virée Ikéa... C'est plutôt 2 fois par mois (les bons mois...) et le dimanche...

On va dire que j'éxagère mais pas tant que ça... C'est bien aussi de se connaître parfaitement, de se comprendre en un coup d'oeil, d'avoir l'impression que les bras de l'autre t'empêcheront toujours de tomber (je deviens pathos là, pardon) mais c'est que pour que le chou ou la rose pointe le bout de ses feuilles, il n'y a pas 36 solutions... Il faut du sexe !!! Et oui, je revoie la gynéco qui me dit : "3 fois par semaine c'est bien, vous couvrez tout votre cycle", ou la bonne copine "nous tous les 2 jours, pendant 10 mois !!!!"

Le monde s'écroule ! On comprend alors qu'on aura jamais d'enfant, que le rêve s'éffrite, que tout part à veau l'eau (je cherchais à placer ce mot depuis longtemps...).

Alors on se remotive, on se parle, on s'engueule et donc on b****.

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